Le vin, produit de grande noblesse, né de la terre et de la vigne façonnés par le travail de l’homme, se présente de nos jours à nos gosiers gourmands et modérés sous de multiples et surprenants atours. La rituelle bouteille de 75 cl et le son excitant du bouchon de liège que l’on extrait, annonciateurs d’un plaisir partagé peuvent sembler parfois lointains.
Pourtant, le progrès fait rage ! Voici une liste non exhaustive des nouvelles tendances qu’il est possible de croiser ici ou là.
Débutons avec le flacon, l’ivresse pouvant demeurer une constante ! La mode est paradoxalement au gros contenant, encore plus gros, toujours plus gros et notamment pour le vin rosé. A l’inverse, le WIT ( Wine In Tube) nous est proposé à dose homéopathique ( 20 cl ) dans des coffrets dégustations, s’inscrivant ainsi dans cette tendance de faire acquérir au consommateur plus d’emballage que de produit, mais cela est un autre sujet ! Le sacrosaint verre se trouve également remplacé par la canette métallique façon soda, voire même par la brique, à ne pas confondre ensuite avec le lait quotidien ou le potage déjà prêt à avaler.
Venons-en au contenu. L’aromatisation hypocrite aux copeaux de chêne et autres infusions de chips issus de bois est monnaie courante : pourquoi pas ? Le consommateur devrait en être clairement informé par ces temps de recherche de transparence. L’amateur de sirops de fruits se trouve embarrassé afin de faire son choix entre les vins aux extraits de pamplemousse, de pêche et autres délices de nos vergers. Le plus chic étant sans doute d’offrir de la bulle troublée de paillettes d’or.
La modération prônée fort justement a entrainé la recherche sur la production de vins partiellement désalcoolisés voire même sans alcool qui d’ailleurs ne se nomment plus vins en deça d’un certain seuil d’alcool.
Quant à ce fameux “bruit” de bouchon tant espéré, celui-ci peut s’avérer décevant quand le bouchage du flacon est confié à une capsule à vis. Le charme s’évapore effectivement, mais l’amateur pragmatiqe pourra ainsi savourer sans crainte la cuvée de son choix, et si ce “bruit” du bouchon n’aura certes pas été excitant, la certitude d’éviter le “goût” du bouchon lui est garantie.
Ce ne sont là que quelques exemples tirés de l’imagination et du marketing pour le plus grand plaisir du consommateur ?