SI LE BIO M’ÉTAIT CONTÉ… 1ère partie
11 mars 2019

Le vin « bio » est devenu un sujet récurrent !

Les vins bio, libres, natures, vivants, tous ces termes sont à la fois une mouvance et une philosophie de travail pour bon nombre de nos vigneronnes et vignerons français.

C’est un sujet qui résonne énormément au Cellier des Docks et sur lequel nous aimons tant vous transmettre, au gré de nos rencontres.

Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Pour pouvoir y répondre au mieux, il est donc important pour nous de participer chaque année au salon « MILLÉSIME BIO » à Montpellier, seul et unique rendez-vous professionnel international, qui regroupe près de 1200 exposants.

Il a ceci d’intéressant que tous les domaines sont à la même enseigne : pas de gros, pas de petit. Pas de stand clinquant ou frimeur. Une table nappée de blanc, des bouteilles. Ici, ce sont les vins et les vignerons qui parlent. Rien d’autre ! Cet état d’esprit nous plaît bien.

Programme en main, établi à l’avance: les vignerons que nous voulons voir, les appellations qui nous intéressent, les régions où nous savons avoir des manques en boutique…mais aussi le hasard, qui fait souvent bien les choses. Nous n’hésitons jamais à nous enrichir de rencontres, laissant libre court à nos intuitions.

Notre cahier des charges : la dégustation pure et dure, la philosophie de travail du vigneron, son choix de commercialisation, la cohérence tarifaire et enfin, l’élément le plus subjectif…le packaging !

Chaque détail des cuvées dégustées est d’ailleurs, consigné dans nos carnets, histoire de pouvoir s’y référer plus tard.

Nous avons deux objectifs.

Le premier ?

Trouver des nouveautés mais aussi confirmer nos coups de cœur de l’année précédente.

Une de nos rencontres 2019, « Le Mas des Agrunelles » nous a particulièrement charmé. Leurs vins ont une vraie typicité, de ceux s’épanouissant sur les terrasses du Larzac.

Le deuxième ?

Goûter les nouveaux millésimes, et même parfois les nouvelles cuvées, de nos producteurs préférés.

A cette période de l’année, ce sont souvent des vins qui n’ont pas encore été mis en bouteille ou des échantillons prélevés sur cuve.

Cet exercice est intéressant et difficile car ces vins sont en cours d’élevage, parfois troubles et déroutants en goût pour les non-initiés. Pour nous, c’est un incroyable travail de projection. Que vont devenir ces vins ?

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Nous avons donc eu le bonheur de confirmer ceux avec qui nous travaillions déjà : le Domaine Henri Bonnaud, le Domaine Gardiés, le Domaine Borie de Maurel entre autres ! Mais la liste est non exhaustive, évidemment ! 

Notre emploi du temps doit également laisser une place aux salons « off », sujet délicat au sein de la profession mais ceci est une autre histoire…

Le premier de ces salons, « Le vin de mes amis » nous a permis de découvrir un magnifique vin italien « Azienda agricola de Foradori ». C’est un vin rare, vignoble de montagne, dans la région des Dolomites au nord de l’Italie.

Nous avons aussi confirmé le « Domaine Bott-Geyl », vigneron alsacien.

Le second, « Les affranchis », s’oriente sur les « vins natures ».

Pas coup de cœur (ça arrive), mais nous avons pu nous régaler encore une fois, avec les vins de Philippe Tessier en appellations Cheverny et Cour-Cheverny.

Tout compte fait, ce sont 60 vignerons rencontrés et 253 vins dégustés, des dizaines de belles rencontres et désormais, autant à vous faire découvrir.

Très prochainement, vous serez d’ailleurs, conviés à décerner vos « coups de cœur » parmi nos trouvailles, au cours d’une dégustation ouverte au Cellier des Docks.

A très bientôt donc !

Et Christian dans tout ça ?

« Quand et comment me suis-je vraiment intéressé à l’écologie ?

C’était en 1979. Le 1er accident nucléaire « Three miles Islands » venait d’avoir lieu aux États-Unis.
Étudiant peu enclin aux études, j’ai eu le déclic. Et j’ai voulu contribuer à ma mesure et soutenir la
prise de conscience : nous n’avons qu’une planète ! J’ai donc pioché dans mes économies pour
acheter le triple album « No Nukes » (Pas de nucléaire) regroupant tous les plus grands artistes du
rock et du blues américain de l’époque: Springsteen en tête, Neil Young ou Poco.

L’autocollant « Atomkraft ? nein danke » (Nucléaire, non merci) fut collée dans la foulée sur ma mobylette de
l’époque.
Ainsi, naturellement, je tente de conserver, vive et sincère, cette démarche écologique dans ma vision
de notre métier de caviste. »

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