Les vendanges 2022
6 octobre 2022

Point culminant de l’année viticole, les vendanges représentent le résultat d’une intense année de travail.

Retour sur ce millésime 2022 chez nos amis vignerons.

Chez Arretxea, si la récolte semble de belle qualité, avec des degrés plutôt élevés et des acidités basses, l’année aura été intense et stressante. Après le gel, il a fallu composer avec la canicule et la sécheresse de l’été. Ainsi, pour la famille Riouspeyrous, il est à envisager 60 à 70% de récolte en moins… Pour eux tout particulièrement, la nature peut se révéler assez implacable. Même s’il faudra encore attendre un peu pour avoir une vision claire, ces éléments tendent vers des vins plutôt aromatiques, tendres et riches pour 2022.

A Saint-Foy-la-Grande, chez Carbonneau, le millésime 2022 est marqué par une sécheresse et des chaleurs estivales inédites. Bien qu’appréhendant des raisins avec peu de jus et des chargements en sucres très élevés, la stratégie de vendanger relativement précocement aura réconforté sur toute la famille !  Alors qu’il est évident que les vins de 2022 se caractériseront par de faibles acidités, ce manque est comblé par des structures tanniques équilibrées et de belles longueurs en bouche. Le choix d’une vendanges précoce et d’une extraction légère sur les rouges révèle d’ors et déjà des jus raffinés ainsi que des tanins souples et soyeux. Une bonne base donc, que ce soit pour les cuvées de tous les jours ou bien celles destinés aux élevages en barriques. 

Autre son de cloche dans le Languedoc, au château La Liquière à Faugères, on a vécu des vendanges très longues et exigeantes : du 22 août au 28 septembre. Il a fallu notamment vendanger la Roussanne assez tôt pour conserver fraîcheur et finesse. A contrario, la Syrah a demandé un peu de patience. Mettant du temps à mûrir, les raisins semblent pouvoir donner des vins à faible degré mais dotés d’une belle concentration. Les Cinsault, eux, sont en parfaite santé ! De quoi préfigurer une cuvée « L’Ampoule » particulièrement réussie. François Vidal s’avance même à annoncer un millésime à la belle qualité, et ce, même si les rendements moyens gâchent un peu la fête (un poil plus de production aurait été le raisin sur le gâteau…).

Très enthousiaste, Charlotte Le Gallais, de la maison de champagne du même nom, est ravie de la maturité de la récolte vendangée. Chez eux, la cuverie n’a jamais été aussi pleine. Ils sont même parvenus à reconstituer une belle partie de leurs réserves. Nouveauté de taille, une nouvelle parcelle de Meunier a été ramassée. Si les Chardonnay avait subi un peu d’attaques de gel, les qualités et quantités sont finalement au rendez-vous.

Pour tous, c’est maintenant au chai que tout va se jouer. Les levures ont entamé leur travail. Chez certain, il reste encore du marc dans les cuves.

Toujours si petits face aux implacables décisions de la Nature, les vigneronnes et vignerons, se démènent pour faire enfanter la vigne. Ne l’oublions jamais quand nos jugements, trop définitifs, célèbrent ou condamnent certains flacons.

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