Séjour en terres bordelaises – épisode 1
5 février 2022

Pour oublier ce morose début d’année et, surtout, le « dry january », l’équipe du Cellier à pris la route tôt vers Sainte-Foy La Grande pour découvrir le domaine Carbonneau de la famille Franc de Ferrière.

Si le magnifique château a été construit au milieu de 19ème siècle, des traces remontant à la préhistoire peuvent témoigner d’une longue présence humaine sur les lieux.

Aujourd’hui, c’est la famille Franc de Ferrière qui gère ce superbe domaine. Leur propre histoire avec Carbonneau a débuté dans les années trente. Jacquie et Wilfrid ainsi que leurs fils Hugo et Pierre sont donc maintenant la troisième et quatrième génération. Leur domaine s’étend sur une cinquantaine d’hectares partagés entre la culture de la vigne et l’élevage d’une vingtaine de belles blondes d’Aquitaine.

Sous un ciel gris, notre joyeuse équipe passe le portail du château et découvre le parc, les vignes et le troupeau de vaches qui paissent aux abords des parcelles. Passées les présentations d’usage, le déjeuner permet de rapidement mesurer que vignerons et cavistes sont sur la même longueur d’onde, les jours qui suivent s’annoncent intenses, chambreurs et instructifs. Nous ne dirons rien du contenu des assiettes qui, tout au long du séjour, n’aura cesser de nous faire saliver. Signalons simplement que les flacons se vident aussi rapidement que les discussions fusent.

Nous attaquons par une session d’étiquetage et d’encartonnage. Wilfrid nous précise que, pour lui, tout ceci est un peu de la « petite industrie ». Nous expérimentons l’utilisation de ces machines et composons une palette à destination de la Nouvelle-Zélande : clin d’œil aux racines de nos hôtes, loin là-bas, au pays du long nuage blanc.

Comme partout, il en faut toujours un qui surveille...

Nous poursuivons la découverte à la vigne où le sécateur électrique passe de main en main et sans toucher une seule phalange. Pierre et Hugo nous font mieux comprendre les enjeux de la taille (ou du taillage pour les vrais …). Moment crucial de l’année viticole, il conditionne souvent tous les millésimes qui suivent.

Un savant mélange de concentration, d’explication et de franche rigolade.

Après un passage à l’étable où Pierre nous présente son travail en pâturage tournant, nous nous installons autour d’une table dans le salon de thé / bar à vin de Jacquie (la maman) pour déguster quelques échantillons. Il s’agit de découvrir, à l’aveugle, les cépages, millésimes ou élevage dans chacun des verres. Instructif et révélateur, cette séance met nos cerveaux et nos papilles à rude épreuve. Verdict sans appel : tout est bon !

La soirée démarre autour de la grande table de la cuisine, les dos chauffés par la grande cheminée en pierre. Jacquie, Wilfrid, Hugo et Pierre nous font (re)déguster les cuvées du domaine. Deuxième verdict de la journée : tout est très bon, nous avons hâte de faire découvrir les vins de Carbonneau aux clients du Cellier. Alliant à merveille respect des traditions et innovation, la famille Franc de Ferrière réussit, dans ses vins, à faire ressentir une longue tradition en se prémunissant de tout immobilisme régional. Chez Carbonneau, les vins sont gouteux et les idées nombreuses.

Nous ne dirons que peu de choses au sujet de la soirée qui a cloturé cette magnifique journée. Retenons simplement que nous nous sommes régalés de bout en bout, que nous avons beaucoup ri et que nous espérons que cette rencontre n’est que la première d’une longue série. Nous proposons déjà un match retour au Pays Basque.

A suivre …

Archives